La Commission Energie (CEne) du CEES a organisé à FORUM FRIBOURG, le jeudi 16 mai 2024, une soirée débat concernant la loi fédérale pour un approvisionnement en électricité sûr, reposant sur des énergies renouvelables, en vue de la votation sur ce sujet, le 9 juin 2024. Après avoir entendu Monsieur Benoît Revaz, directeur de l’OFEN, présenter la loi et ses caractéristiques, de manière factuelle, s’est ouvert le débat, animé par Monsieur François Mauron, rédacteur en chef de La Liberté, mettant aux prises les opposants à cette loi, Monsieur Yvan Pahud, Conseiller national UDC vaudois et Monsieur Pierre-Alain Bruchez, l’initiateur du referendum lancé contre cette loi, et les partisans de la loi, Madame Jacqueline de Quattro, Conseillère nationale PLR vaudoise et Monsieur Jacques Mauron (aucun lien de parenté avec François Mauron) directeur général du Groupe E.
Le débat fut courtois mais très animé. Si tous les intervenants semblent d’accord sur le fait qu’il faut augmenter la production d’électricité en hiver pour limiter la dépendance à l’étranger et atténuer le risque de pénurie, qui constitue le socle de la loi, les avis divergent nettement en ce qui concerne la méthode pour y parvenir.
Les opposants sont d’avis qu’il ne sert à rien de développer le solaire dans des parcs alpins, portant atteintes au paysage, alors que le développement du solaire sur les infrastructures et les bâtiments suffirait largement et que le développement des éoliennes (contribution négligeable selon eux) nuira aux paysages. Ils soulignent, au passage, la diminution des droits des citoyens concernant les zones appropriées pour ces installations. Le représentant de l’UDC estime pour sa part que cette loi va empêcher la construction de nouvelles centrales atomiques en Suisse.
Les partisans réagissent tout d’abord en rappelant que cette loi n’est pas liberticide, ne changeant en rien les droits des citoyens. Ils soulignent que, compte tenu de l’urgence d’augmenter la production hivernale, il faut se donner tous les moyens de développer les installations solaires et éoliennes. Ils remarquent combien cette loi, issue d’une longue négociation, a débouché sur un consensus non seulement au niveau des Chambres fédérales (seule l’UDC est contre la loi) mais également avec les principales associations actives dans la protection de la nature, telles Po Natura et le WWF.
Le public nombreux, dépassant les 140 participants, a ensuite eu l’occasion de poser des questions à chacun des intervenants. La soirée s’est achevée après quasiment 2 heures de débat et de questions.
Nous tenons à remercier les intervenants pour leur participation à cette soirée-débat et à souligner la haute qualité du débat contradictoire.